Il n’y a pas si longtemps, quand je suis arrivé dans ma nouvelle vie et qu’il a fallu s’installer pour la nuit, mes deux humains ont décrété que je dormirais dans mon enclos. « Même s’il pleure, on tient bon ». Lumières éteintes, inquiet, loin de ma mère et de mon frère Arthur, je me suis senti bien seul et triste et fatalement je me suis mis à pleurer pour vrai. Après quelques minutes, ma maîtresse est venue me prendre , on a dormi bien serrés l’un contre l’autre sur le divan du salon. Je n’ai pas bougé d’un poil jusqu’à ce que tout le monde se lève.
Depuis je dors sur leur lit, sage, tranquille, sans déranger, jusqu’au matin. Surtout ne plus retourner seul dans mon enclos à broyer du noir.
J’y vais le jour quelques heures, quand mes humains sortent, mais ce n’est pas pareil, c’est moins grave, il fait clair, il y a la radio et je sais que ça ne durera pas… Et puis cochon rose est avec moi.
Chronique 9
Quand j’étais petit, avec ma mère et mon petit frère Arthur, on se mordillait les pattes, les oreilles lui et moi à temps plein. C’est chouette pour ça un petit